L'ouverture du procès de Juvénal Kajelijeli, ancien maire de Mukingo, prévue pour aujourd’hui a été reportée à mars 2001. La Chambre de première instance devait, avant le début du procès, rendre une décision sur la requête du Procureur demandant l’autorisation de modifier l’acte d’accusation.
La requête a été défendue aujourd’hui devant la Chambre de première instance II, composée des juges Laïty Kama, Président, William Sekule et Mehmet Güney.
Le Procureur a soutenu devant la Chambre que l’acte d’accusation modifié contenait des précisons relatives aux allégations portaient contre l’accusé. Il a ajouté qu’il ne contenait pas de nouveaux chefs autres que ceux retenus contre Kajelijeli dans l’original où ce dernier était le coaccusé de sept autres personnes. Le Procureur dit avoir communiqué tous les moyens de preuve en sa possession à la Défense qui ne devra souffrir aucun préjudice. La Défense s’est opposée à la requête du Procureur du fait, dit-elle, que l’acte d’accusation modifié contient de nouvelles allégations qui ne figuraient pas dans l’acte d’accusation original.
Présentant sa requête visant à se retirer de l’affaire, l’avocat américain Lennox Hinds a déclaré que des circonstances exceptionnelles le poussaient à agir aussi. Ces circonstances ont trait au retrait de son co-conseil Richard Harvey à cause d’engagements pris ailleurs, au départ de ses deux associés pour les Etats-Unis et à ses engagements en tant que Représentant de la République d’Afrique du Sud aux Etats-Unis.
Cependant, M. Hinds a ajouté qu’il pourrait trouver du temps en mars dans son calendrier de travail. Avant, il avait dit ne pouvoir représenter son client avant le 30 juin 2001. La Chambre de première instance a décidé que des arrangements devront être faits pour revoir la situation lors d’une réunion de toutes les parties.
Kajelijeli est poursuivi sur la base de onze Chefs d’accusation de génocide, crimes contre l’humanité et violations des Conventions de Genève. Il avait plaidé non coupable à tous les chefs d’accusation.