Ancien sous-préfet de Gisagara à Butare, Dominique Ntawukuriryayo a été transféré le 5 juin 2008 de Paris, au centre de détention du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha en Tanzanie. Devant répondre de trois chefs d’accusation de genocide et subsidiairement de complicité dans le génocide et d’incitation directe et publique à commettre le génocide. L’accusé fera bientôt sa comparution initiale devant un juge du tribunal.

Ntawukuriryayo a été arrêté le 17 octobre 2007 suite à l’acte d’accusation émis par le tribunal le 26 mai 2005. Le 21 septembre 2006, un mandat d’arrêt a été delivré au gouvernement français. Après son arrestation, l’accusé s’est opposé à son extradition à Arusha devant les tribunaux francais et en mai 2008 la cour d’appel française saisie a rejeté sa demande. L’accusé ayant fait appel de cette decision devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg, cette instance a aussi refusé de bloquer son transfert.

Ntawukuriryayo est accusé d’avoir planifié ,ordonné, commis ,incite à commettre le génocide ou d’avoir aidé et encouragé la planification ,la préparation ou l’exécution de crimes de génocide contre les Tutsi dans la préfecture de Butare. Il aurait plus précisement aidé et encouragé les massacres sur la colline de Kabuye où plus de 25000 réfugiés Tutsi ont été tués entre le 21 et 25 avril 1994.En avril et mai 1994, Ntawukuriryayo aurait pris la parole lors de plusieurs reunions tenues à Gikoro , Mudabori et Nyaruhengeri où il aurait promis avec d’autres de récompenser ceux qui tueraient le plus grand nombre de Tutsi en leur donnant des maisons,des terrains et de l’argent.