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Nouvelle comparution de Nsengimana

Le père Hormisdas Nsengimana (53 ans), ancien recteur du collège Christ-Roi de Nyanza, dans la commune de Nyabisindu (préfecture de Butare), a plaidé non coupable des chefs de génocide ainsi que d’assassinat et d’extermination constitutifs de crimes contre l’humanité retenus à son encontre, au cours de sa nouvelle comparution qui a eu lieu ce jour devant la Chambre de première instance II, composée des juges William Sekule (Président), Arlette Ramaroson et Solomy Balungi Bossa.

Le 16 avril 2002, lors de sa comparution initiale, l’accusé avait plaidé «non coupable » des quatre chefs que le premier acte d’accusation retenait à son encontre, dont celui d’entente en vue de commettre le génocide. Le 2 octobre 2006, le Bureau du Procureur a déposé une requête en modification de l’acte d’accusation dans laquelle il sollicitait l’autorisation de retirer le chef d’entente en vue de commettre le génocide et de porter des accusations nouvelles faisant état de la responsabilité de l’accusé en sa qualité de supérieur hiérarchique dans la commission des crimes retenus. Dans sa décision rendue le 29 mars 2007, la Chambre a autorisé la modification de l’acte d’accusation tendant au retrait du chef d’entente en vue de commettre le génocide, mais rejeté la requête pour le surplus.

L’accusé figurerait parmi les personnes qui ont organisé le massacre de Tutsis en 1994 à Nyanza, (préfecture de Butare). Il lui est reproché d’avoir joué un rôle majeur dans un groupe de meurtriers dénommé « Les Dragons » ou « Escadrons de la Mort » qui a participé de façon décisive au massacre de Tutsis, à l’intérieur et autour du collège Christ-Roi, ainsi que dans d’autres localités de la préfecture de Butare. Il aurait aussi étroitement collaboré avec des soldats de la préfecture de Butare à la perpétration des crimes retenus.

En outre, il aurait joué un rôle crucial dans le meurtre de plusieurs prêtres tutsis qui travaillaient au collège, allant jusqu’à payer un jeune orphelin pour savoir où se trouvaient trois d’entre eux qui avaient fui le collège. Ayant obtenu cette information, Nsengimana et les autres membres de son groupe auraient quitté le collège en compagnie de quelques soldats pour rechercher les trois prêtres, qui ont été tués par la suite.

Arrêté à Yaoundé (Cameroun) le 21 mars 2002, l’accusé a été transféré au centre de détention de l’Organisation des Nations Unies à Arusha le 10 avril de la même année. Il est représenté par Me. Emmanuel Altit.

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