Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a entrepris des démarches décisives pour renforcer ses relations avec les associations rwandaises de rescapés du génocide.
Ces démarches se sont concrétisées à l’occasion d’une visite de cinq jours effectuée au Rwanda par une délégation du TPIR conduite par M. Roland Amoussouga, Chef de la Section des relations extérieures et de la planification stratégique, et porte-parole du Tribunal. Durant son séjour à Kigali, M. Amoussouga s’est entretenu avec les associations de rescapés ainsi qu’avec des officiels Rwandais.
En sa qualité de Représentant du Greffier du Tribunal, M. Amoussouga a ainsi rencontré Mme Dancilla Mukandoli, Présidente d’AVEGA, Mme Immaculée Mukankubito, deuxième Vice-Présidente de l’association IBUKA, Maître Agnès Mukabaranga, Secrétaire-Députée de l’Assemblée nationale et membre de la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée nationale, M. Gerald Gahima, Procureur général près la Cour suprême, et Mme Sylvie Zaïnabo Kayitesi, Présidente de la Commission rwandaise des droits de l’homme.
Des entretiens jugés francs et cordiaux ont porté entre autres sur des questions touchant aux intérêts communs et sur les moyens de résoudre certains malentendus liés aux différences d’opinions et de perception de la réalité de la pratique du Tribunal afin de jeter les bases d’une relation durable au profit des témoins et des victimes qui facilitera la comparution et l’audition régulières des témoins dans le cadre des procès devant le Tribunal. Il a notamment été question de veiller à ce qu’en tout temps des voies de communication viables restent ouvertes entre le Tribunal et lesdites Associations. Il convient de rappeler que les associations IBUKA et AVEGA avaient cessé de coopérer étroitement avec le Tribunal au début de l’année 2002.
En tout état de cause, le Tribunal entend développer et maintenir des rapports harmonieux de coopération avec toutes les associations de défense des intérêts des témoins et victimes, en particulier avec IBUKA et AVEGA.
La question du bien-être des témoins et des victimes du génocide ainsi que celle relative à la justice internationale ont également été abordées durant les discussions.
Cette rencontre a en outre permis de briser la glace après une période de froid qui a marqué les relations entre le TPIR et les associations rwandaises de rescapés du génocide et ouvre à présent de nouvelles perspectives de coopération fructueuse. Il ne fait point de doute qu’une coopération de qualité contribuera de façon significative à l’accomplissement du mandat du Tribunal et à la mise en œuvre de son plan stratégique de fin de mandat, prévu pour l’année 2008.