Samuel Musabyimana, ancien évêque de l’Eglise Anglicane du Diocèse de Shyogwe au Rwanda a plaidé non coupable lors de sa comparution initiale devant le juge W. Sekule. Quatre chefs d’accusation de crimes de Génocide, d’entente en vue de commettre le génocide et de crimes contre l’humanité dont l’extermination sont retenus contre lui.
L’ancien évêque est accusé d’avoir participé à une campagne d’extermination de civils tutsis dans les environs de son Diocèse. Il aurait faciliter l’extermination des Tutsis en ordonnant à ses subordonnés d’aider les soldats et les miliciens lors des tueries.
L’acte d’accusation mentionne que Musabyimana a participé ou facilité des tueries qui se seraient déroulées à des barrages routiers sur la voie publique dans des quartiers entourant son Diocèse de Shyogwe. Ces barrages routiers étaient érigés par des étudiants et des employés du Diocèse sur les ordres ou avec le consentement de l’évêque. Ces barrages ont servi à identifier, suivre et contrôler les déplacements des civils tutsis de la localité dans laquelle se trouve le Diocèse.
L’acte d’accusation précise par ailleurs que l’ancien évêque aurait demandé des armes pour la protection de son Diocèse. Ces armes auraient été distribuées aux miliciens tenant les barrages routiers près du Diocèse, et auraient été utilisées lors de tueries.
Après s’être élevé contre les circonstances de son arrestation, Musabyimana a reconnu que les charges retenues contre lui étaient très graves et les accusations injustes. Il a fait appel à ses confrères Evêques de la communauté anglicane en particulier à l’Archevêque de Canterbury et aux fidèles du Diocèse de Shyogwe pour leur prière et leur soutien. Il a déclaré n’avoir rien à se reprocher, n’avoir pas de sang sur les mains, et d’avoir la conscience tranquille.
L’évêque Musabyimana, est né le 6 juillet 1956 dans la Commune de Mwendo dans la Préfecture de Kibuye. Il a été arrête le 26 avril 2001 à Nairobi au Kenya. Il a été transféré le même jour au quartier pénitentiaire du Tribunal à Arusha.