Joseph Nzibirinda, ancien employé de la commune de Ngoma et encadreur de mouvement de la jeunesse est arrêté aujourd’hui à Bruxelles, Belgique, sur un mandat d’arrêt du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Son arrestation élève le nombre des accusés arrêtés cette année à douze, le nombre annuel le plus élevé depuis 1997.

Dans l’acte d’accusation, quatre chefs de génocide ou dans l’alternative, complicité dans le génocide, crimes contre l’humanité (extermination et viol) ont été retenus contre lui. Il est présumé d’avoir commis ces crimes ensemble avec Joseph Kanyabashi, bourgmestre (maire), actuellement en procès devant le TPIR dans l’affaire «Butare », dans le secteur de Sahera, commune de Ngoma et sur la colline de Kabakobwa, avoisinant.

Nzabirinda, surnommé «Biroto » est né en 1957 dans ce même secteur. Il a travaillé comme enquêteur dans l’équipe de la défense de Sylvain Nsabimana, ancien préfet de Butare, un des accusés dans l’affaire «Butare ». Nzibirinda a été révoqué par le Greffier du Tribunal aussitôt qu’il a officiellement établi que Nzibirinda aurait présenté au Tribunal les faux documents sur son identité.

Depuis l’établissement du TPIR le nombre total des personnes arrêtées pour les crimes qui relèvent de la compétence du Tribunal s’élève à 56. Les arrestations ont été faites au Cameroon (9), au Kenya(13), en France(2), au Togo(2), en Belgique (6), au Mali(2), au Namibie (1), au Royaume Uni (1), au Burkina Faso (1), au Danemark (1), en Zambie (3), en Tanzanie (5), au Sénégal (1), en Swaziland (2), aux Etats Unis (1), en Côte d’Ivoire (2), en Afrique du Sud (1) et aux Pay-Bas (1).

Parmi eux, six, y compris l’ancien Premier Ministre Jean Kambanda, ont déjà commencé à purger leur peine. Un a été acquitté et est en attente d’appel quatre, y compris Nzabirinda, ne sont pas encore transférés à Arusha et les 45 autres sont détenus dans le quartier pénitentiaire de TPIR à Arusha.