Le Colonel Tharcisse Renzaho, ancien préfet de Kigali-Ville durant la période du génocide de 1994 au Rwanda, a plaidé aujourd’hui non coupable lors de sa comparution initiale devant le juge Navanathem Pillay. Le colonel Renzaho est accusé de génocide ou alternativement de complicité dans le génocide et crimes contre l’humanité (assassinats).
Le Colonel, qui est né en 1944 à Kigarama dans la Préfecture de Kibungo au Rwanda, aurait selon le Procureur personnellement et de concert avec d’autres ordonné la mort de plusieurs Tutsis à la paroisse de l’église st. Famille, au Centre Pastoral St. Paul et au Centre d’Education des Langues africaines (CELA) À Kigali.
Il est reproché à Renzaho d’avoir publiquement incité des civils Hutus à tuer des Tutsis parce qu’ils étaient simplement Tutsis. Il aurait vers le 7 avril 1994, et régulièrement après, diffusé sur les ondes de Radio-Rwanda des ordres à l’intention des militaires, des gendarmes, des milices, des citoyens locaux et des militaires démobilisés leur demandant d’ériger et de garder des barrages routiers aux fins d’intercepter, d’identifier et de tuer les Tutsis.
L’ancien préfet est accusé d’avoir amené des miliciens interahamwe dans la commune de Nyarugenge pour que ces derniers tuent les Tutsis. Il aurait par ailleurs ordonné l’exécution d’André Kameya, journaliste rwandais très critique à l’égard du Gouvernement intérimaire de l’époque.
Renzaho a été arrêté le 29 septembre 2002 à Kinshasa en République Démocratique du Congo. il a été transféré au quartier pénitentiaire du Tribunal dès le lendemain. Il était assisté lors de sa comparution initiale par un conseil de permanence nommé par le greffier.