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Ouverture du procès des militaires

Le Procès de quatre officiers supérieurs des FAR (Forces Armées Rwandaises), s’est ouvert aujourd’hui devant la Chambre de première instance III du Tribunal pénal international pour le Rwanda avec la déclaration liminaire du Procureur. Mme Carla Del Ponte a dit qu’elle allait mettre en lumière le rôle capital joué par les accusés lors du génocide de 1994 au Rwanda.

La première journée du procès s’est déroulée en l’absence des quatre accusés au motif que leurs droits n’étaient pas respectés. Cependant leurs avocats qui étaient présents à leur demande ont vainement tenté de faire ajourner le procès parce que diront-ils, ils n’ont pas reçu à temps du Procureur le mémoire préalable au procès dans les deux langues officielles du Tribunal (L’Anglais et le Français).

Le Juge Lloyd George Williams (St Kitts et Nevis) Président de la Chambre a dit que la Cour n’obligera pas les accusés à assister au procès. Il a cependant ordonné au Greffe de rappeler aux accusés qu’il est de leur intérêt et de celui de la justice qu’ils assistent au procès. Les autres juges, qui composaient la Chambre, sont Pavel Dolenc de Slovénie et Andrésia Vaz du Sénégal.

Les accusés sont : le Colonel Théoneste Bagosora, ancien directeur de cabinet au Ministère de la Défense ; le Lieutenant Colonel Anatole Nsengiyumva, ancien commandant des opérations militaires du secteur de Gisenyi ; le Major Aloys Ntabakuze, ancien commandant du bataillon para-commando et le Brigadier Général Gratien Kabiligi, ancien chef des opérations militaires. Dans ce procès joint, ils sont accusés de génocide d’entente en vue de commettre le génocide, de complicité de génocide, d’incitation publique et directe à commettre le génocide, de crimes contre l’humanité (assassinat, extermination, viol, persécution ) et autres crimes inhumains.

Lors de sa déclaration liminaire, le Procureur Carla Del Ponte, a dit à la Chambre que les accusés étaient responsables de crimes dont la gravité et la nature choquent la conscience humaine. « Le Tribunal a établi, dans plusieurs verdicts, l’existence du génocide de 1994 au Rwanda, l’heure est venue de démasquer les responsables », ajoutera-elle.

L’avocat général Chile Eboe-Osuji a, pour sa part, expliqué à la Cour la complexité du réseau  d’ententesqui s’est noué pour aboutir au génocide. Il a aussi mis l’accent sur le rôle stratégique et capital qu’auraient joué les accusés pendant cette période.

Bagosora était représenté par Me. Raphaël Constant (France), Nsengiyumva par Me. Kennedy Ogetto (Kenya), Ntabakuze par Me. Clémente Monterosso (Canada) et Kabiligi par Me. Jean Dégli (Togo et France).

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